Serge NUBRET : Icône musclée du 7ème Art

Partager l'article

Serge NUBRET : Icône musclée du 7ᵉ Art

De Serge Nubret, les amateurs de Culturisme connaissent la renommée internationale…

De Serge Nubret, les amateurs de Culturisme connaissent la renommée internationale, son triomphe au concours de Mister Univers et ses talents d’homme d’affaire à l’origine d’une grande franchise de fitness. Mais peu se souviennent de sa carrière d’acteur et de son héritage cinématographique.  

Très vite, la beauté sculpturale de sa musculature attira l’attention des producteurs italiens de Péplum en quête de comédiens susceptibles d’incarner les demi-dieux et les surhommes dans des aventures mythologiques tournées à la chaîne dans les studios romains de Cinecittà. À l’instar d’autres culturistes afro-descendants comme Paul Wynter, ses personnages de colosses aux allures résolument exotiques partagent l’affiche avec Hercule et Maciste. Il apparaît pour la première fois à l’écran en 1962 aux côtés de Giuliano Gemma dans Les Titans de Ducio Tessari, classique du genre, avant de donner la réplique à Gordon Scott dans Goliath et le Hercule noir de Mario Caiano (1963).  

Un an plus tard, dans Un gosse de la butte, également intitulé Rue des cascades et adapté du roman de Robert Sabatier Alain et le nègre, il incarne pour la première fois un Antillais. Dans les yeux de ce personnage exilé à Ménilmontant, loin des siens, se lit toute la solitude et la profondeur des premiers ultramarins de l’Hexagone. Après quelques seconds rôles dans des films d’action européens comme Espionnage à Bangkok pour U-92 de Manfred Köler (1964) ou Les sept bérets rouges de Mario Siciliano (1969), on le croise en domestique de Françoise Fabian dans Un condé d’Yves Boisset (1970), en acheteur de métaux donnant la réplique à Yves Montand dans César et Rosalie de Claude Sautet (1974) et en médecin africain administrant un tranquillisant narcotique à Jean-Paul Belmondo dans Le professionnel de Georges Lautner (1984).  

En 40 ans de carrière sur grand écran et plus d’une douzaine de films, celui qu’on surnommait « la Panthère noire » aura ainsi contribué à poser les bases d’une participation des acteurs issus de la diaspora afro-caribéenne au Cinéma français. 

Partagez l'article